Vernissage d’une exposition sur le port de Dunkerque.

Nous voici sur l’un des nombreux quais du Port Est de Dunkerque, un site d’une étrange beauté qui frappe de prime abord par son gigantisme. C’est dans ce bâtiment peint en rouge, ancien siège des Entreprises Maritimes Jokelson & Handtsaem et rebaptisé Les petites vitrines, que se tient l’exposition Que Dieu sauve les grues.

Dans la salle principale, nous repérons Monsieur JACQUES en compagnie d’un frère en calvitie, dont nous apprendrons qu’il s’agit de l’artiste Jean-Jacques Petton qui, lui aussi, a pris part à l’exposition. Première surprise : le costume de Monsieur JACQUES n’est pas gris comme nous l’imaginions. Il nous confiera que ce beau vêtement bleu est en réalité une veste de pêcheur. « Surtout, ne le répétez pas à Gertrude ! » ajoute-t-il dans un murmure.

Monsieur JACQUES en personne nous guide jusqu’à la petite salle qui abrite son exposition. « Abrite » est un bien grand mot, car nous ne tarderons pas à nous apercevoir que ladite salle prend l’eau…

Au mur s’alignent les magnifiques tirages de Patrick Devresse, mettant en scène notre héros dans des situations cocasses. « Toutes les photos, nous confie Monsieur JACQUES, ont été faites à deux pas d’ici, sur le port. »

Sur le sol, Patrick Devresse a installé une grande mosaïque de photographies nébuleuses avec, en son centre, un portrait de Monsieur JACQUES.

Dans la salle voisine, un artiste marémongol… euh, poméranien expose des peintures géantes parmi lesquelles nous remarquons celle-ci qui nous fait immédiatement penser à la grande absente de ce vernissage : mais où donc est Gertrude ?

De retour dans la salle principale où nous attend un sympathique buffet, nous tombons en arrêt devant une étonnante installation. Il s’agit, nous dit Patrick Devresse, du décor d’un spectacle de marionnettes qui se donnera ici. Au sol, une multitude de mains attachées ensemble nous rappelle ce que Monsieur JACQUES raconte souvent à propos du nombre incalculable de mains capturées que ses visiteurs lui envoient, et dont il ne sait que faire…

S’avisant que le moment des réjouissances tarde à venir, Monsieur Jacques décide de prendre les choses en main et d’assurer lui-même le service.

Le naturel reprend vite le dessus, et voilà Monsieur Jacques oubliant son rôle de barman pour se livrer à quelques facéties devant notre objectif.

La visite se poursuit à l’étage où d’autres artistes présentent leurs travaux. Nous surprenons Monsieur Jacques et son « photographe officiel », Patrick Devresse. Mais pourquoi donc ces mines désolées ?

Avant que nous ne reprenions la route, Monsieur Jacques nous entraîne dans une péniche amarrée près du bâtiment d’exposition, afin d’y admirer d’autres travaux d’artistes. Par un hublot, nous capturons cette image fantomatique du navire que nous avions aperçu à notre arrivée. De nuit, le port de Dunkerque prend une dimension fellinienne…